Les négociations sur un nouvel accord de partenariat entre l’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) entrent dans leur phase finale.
En ligne avec les objectifs de développement durable, le nouvel accord devrait être axé sur l’humain et cela nécessite une dimension parlementaire renforcée avec l’Assemblée parlementaire paritaire (APP) ACP-UE en son centre, estiment Tomas Tobé (PPE, SE), président de la commission du développement du Parlement européen, et les deux coprésidents de l’APP, Carlos Zorrinho (S&D, PT) et Faumuina Liuga (Samoa).
Ils soulignent qu’aussi bien le mandat de négociation ACP que la position du Parlement européen sur le futur accord mettent en évidence le rôle essentiel que doit jouer l’APP ACP-UE. La résolution adoptée en novembre 2019 par le Parlement européen souligne que le cadre institutionnel devrait inclure une APP ACP-UE et indique clairement que cela est « non négociable dans la mesure où le Parlement européen donne son approbation au futur accord ».
Ils ajoutent que les relations entre les pays ACP et l’Union européenne sont fortes et jouent un rôle fondamental dans le système mondial multilatéral et dans la progression de l’Agenda 2030 pour le développement durable. Un nouvel accord de partenariat doit répondre aux défis communs et être inclusif. Un partenariat exclusivement gouvernemental ne représenterait pas les intérêts des peuples ACP et européens concernés par l’accord. Il constituerait un pas en arrière dans les relations ACP-UE et souffrirait d’un manque de contrôle parlementaire pourtant essentiel. Il enverrait un message erroné, à savoir que les parlements n’ont pas leur mot à dire sur l’avenir des citoyens et que les gouvernements peuvent simplement les ignorer, mettant ainsi en danger la responsabilité démocratique de l’accord et, par conséquent, l’avenir du partenariat ACP-UE.
Le nouvel accord doit aborder des questions mondiales essentielles, du changement climatique à la migration, en passant par la promotion de la croissance ainsi que les droits de l’homme, la paix et la stabilité, dont certaines nécessitent encore d’intenses négociations entre les deux parties. Il est essentiel de renforcer la participation des parlements, car le contrôle démocratique est plus que jamais nécessaire pour construire un partenariat solide et équilibré.
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SOURCE Parlement européen