« Nous sommes profondément attristés par le meurtre de ce travailleur humanitaire », a déclaré Chris Nikoi, Directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest, dans un communiqué de presse publié mardi.
« Il est inacceptable que les humanitaires travaillant sans relâche pour soulager les souffrances en ces temps difficiles et sans précédent soient ciblés. Nous condamnons fermement cet acte et d’autres actes similaires visant des civils et des travailleurs humanitaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun », a-t-il ajouté.
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont deux régions anglophones du Cameroun qui sont affectées par une crise alimentée par un mouvement séparatiste.
Selon la Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies par intérim au Cameroun, Siti Batoul Oussein, le travailleur de l’Initiative communautaire pour le développement durable (COMINSUD) dans la subdivision de Batibo a été enlevé à son domicile le 7 août et tué plus tard par des individus armés non identifiés.
Mme Oussein a également vivement condamné ce meurtre. « Au nom des Nations Unies et de la communauté humanitaire dans son ensemble au Cameroun, je présente nos plus sincères condoléances à sa famille, à sa communauté et à COMINSUD », a-t-elle déclaré dans un communiqué publié samedi.
Ce meurtre est le dernier d’une série d’attaques, d’extorsion violente et de harcèlement contre des travailleurs humanitaires dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Il survient à peine un mois après le meurtre d’un agent de santé communautaire dans la région du Sud-Ouest.
« La violence contre les travailleurs humanitaires n’est acceptable en aucune circonstance. Cela met en péril l’accès à une assistance indispensable pour les personnes touchées par la crise dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest », a dit Mme Oussein. Elle a réitéré l’appel lancé par l’ONU à tous les acteurs armés pour qu’ils s’abstiennent de toute attaque ou obstruction à l’encontre des travailleurs humanitaires et des agences humanitaires dont dépendent tant de vies.
SOURCE Centre d’actualités de l’ONU