Le Projet d’appui à la décentralisation des services d’eau potable, hygiène et assainissement de l’Atacora‑Donga (projet LEauCal), dans le nord-ouest du Bénin, a été conçu dans le but d’accroître l’accès des populations à l’eau et à l’assainissement.
Le projet, dont le coût total est estimé à 1 788 000 euros, a bénéficié du soutien de la Banque africaine de développement, au profit de plus de 90 000 bénéficiaires directs.
Signé en mars 2013, le projet devait s’achever en février 2017. Basé sur l’apprentissage par la pratique dans le cadre d’appels à projets, il a permis de renforcer les compétences des populations dans les différentes tâches liées à leur mandat dans le secteur : recherche de financements, maîtrise d’ouvrage mais aussi exploitation et maintenance des ouvrages.
Le projet a permis aux entités décentralisées de mener avec efficacité une étude institutionnelle sur l’eau potable et l’assainissement, l’aspect organisationnel et financier, la maîtrise d’ouvrage, avec une assistance technique fournie aux parties prenantes. Désormais, les structures décentralisées sont capables d’assurer le management d’un projet avec le pilotage, la préparation d’un manuel des procédures, le suivi et l’évaluation du projet et la production de documents de capitalisation.
Treize mairies bénéficient directement de ce projet avec les services communaux, les services déconcentrés dans les deux départements de l’Atacora-Donga. Le projet a permis à quelque 20 000 personnes d’avoir accès à l’eau potable ou à l’assainissement de base, par la réalisation d’infrastructures. Les bénéficiaires indirects du projet sont estimés à 900 000 personnes (population de l’Atacora et de la Donga), qui bénéficieront du renforcement des capacités des communes béninoises.
Le secteur privé a en charge l’exploitation et la maintenance des ouvrages, ce qui renforce également l’accès au marché des PME. Le projet a permis aux treize communes des deux départements d’expérimenter, de façon accompagnée, la décentralisation du secteur « AEPHA » (approvisionnement en eau potable, hygiène et assainissement), de renforcer leurs compétences en maîtrise d’ouvrage, en mobilisation d’autres financements, et de mettre en place des mécanismes qui pourront être dupliqués dans toutes les communes du Bénin et d’autres pays.
De ce fait, des manuels ont été mis en place. À travers ce projet, les collectivités ont pu accroître de 2% le taux d’accès des populations à l’eau potable (65%), permettant à 17 000 habitants, dont 9 000 femmes, d’avoir accès à l’eau potable. Ainsi, fort de ces nouvelles capacités en planification, en recherche de financement, en gestion de marché, la décentralisation des services d’eau potable et d’assainissement s’est accrue. Les responsables communaux et de l’administration décentralisée sont engagés dans l’exécution des projets relatifs à l’eau potable et l’assainissement.
La cible escomptée de 68% en 2020 devrait pouvoir être atteinte dans la zone du projet au regard des performances enregistrées.
La conception du projet repose sur l’apprentissage par la pratique de la maîtrise d’ouvrage, intégrant la formation aux fondamentaux du montage de projet, la recherche de financement à travers des propositions de projets après un appel à proposition lancé par l’agence d’exécution, l’optimisation des ressources et l’exercice à la gestion des marchés publics. Cet exercice aux marchés publics a embrassé plusieurs aspects, entre autres : appel d’offres, évaluation des offres, sélections de prestataires, contractualisation, supervision de l’exécution des marchés de forages, de toilettes, contractualisation de gestionnaires des infrastructures, supervision de l’exploitation des infrastructures.
SOURCE Groupe de la Banque africaine de développement (BAD)