Plus de cinq ans après son lancement en 2014, le Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (PAIA–VO), dans le sud-est du Bénin, contribue à l’accroissement durable de la productivité et des productions végétales par la promotion des filières porteuses, indique un rapport de la Banque africaine de développement rendu public le 2 novembre dernier.
Le projet, qui répond à la stratégie de la Banque visant à réduire la pauvreté et à améliorer la sécurité alimentaire au Bénin, a été financé à hauteur de 67,19 millions de dollars américains par l’institution. Ce financement comprend un prêt d’un montant équivalant à 59,20 millions de dollars et un don d’un montant équivalant à 794 000 dollars du Fonds africain de développement (FAD) ainsi qu’un don de 7,2 millions de dollars issu du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
La mise en œuvre du projet a déjà permis la réalisation de 200 kilomètres de linéaire de pistes, ainsi que trois kilomètres et demi de linéaire de digues-pistes, la construction de quatre marchés modernisés et 46 magasins de stockage, l’aménagement de 110 hectares de superficies de planches surélevées, et un emblavement de 1070 hectares. Par ailleurs, le PAIA–VO a apporté son soutien à 155 femmes maraîchères, permis l’encadrement de 5302 agriculteurs et formé 139 comités. Il a aussi fourni à tous les bénéficiaires 407 tonnes de semences.
« Les pistes réalisées ont permis de désenclaver plusieurs zones de production jusque-là difficilement accessibles. Avec la réalisation des aménagements en maîtrise totale de l’eau de Tangbédji (540 hectares) et des sites abandonnés (651 hectares), des aménagements des bas-fonds (HIMO, haute intensité de main-d’œuvre), un effet significatif du projet est attendu sur l’accroissement de la productivité et des productions végétales ainsi que sur les revenus dans la Vallée de l’Ouémé », relève le rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats de la Banque africaine de développement.
En effet, le document note que le volume de production agricole vivrière et maraîchère sur les marchés est en nette progression. Pour les produits vivriers, la production, de 70 100 tonnes en 2013, avoisinait 77 410 tonnes en 2019 et de 24 000 tonnes en 2013 à 32 742 tonnes en 2019 pour les produits maraîchers.
Ainsi, les revenus des populations rurales se sont améliorés. Celui des producteurs rizicoles était de 423 dollars en moyenne par an, alors qu’il était attendu autour de 260 dollars en 2019 (140 dollars en 2014). Les revenus des femmes des jardins maraîchers sont désormais à 290 dollars par an, contre 112 dollars avant le début du projet.
« Le niveau de mise en œuvre des travaux d’aménagement est de bon augure pour atteindre les objectifs du projet. En effet, la quasi-totalité des travaux d’aménagement prévus sont en cours, hormis ceux des périmètres gravitaires (651 hectares) ayant fait l’objet de résiliation et de relance », confirme le rapport de la Banque africaine de développement, qui souligne, la création, dans le cadre du projet, de 18 964 emplois pour les hommes et 679 emplois pour les femmes.
SOURCE Groupe de la Banque africaine de développement (BAD)