En prélude à la commémoration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle le 31 août prochain, une foire nationale sur les médicaments traditionnels améliorés a ouvert ses portes ce mercredi 24 août 2011 sur l’esplanade extérieur du Stade de l’amitié de Cotonou. Au nombre de la quarantaine d’exposants, une brave dame avec un remède miracle objet de toutes les curiosités: l’alcool magique AZ.
Contre les maladies, modernité et tradition semblent désormais se donner la main au Bénin. Longtemps décriée pour ses effets supposés néfastes sur la santé, la médecine traditionnelle est en train de retrouver ses lettres de noblesse grâce au programme d’encadrement, de formation et de promotion des acteurs initié par le ministère de la Santé publique. Et pour permettre aux 80% environ de béninois qui ont recours à cette forme de médecine d’apprécier le chemin parcouru dans le secteur, cette manifestation a été programmée.
Les prouesses de la médecine traditionnelle améliorée
En parcourant les différends stands de la foire, on se rend aisément compte que les détenteurs des secrets des plantes se sont nettement améliorés dans leurs travaux. Cela est d’autant plus perceptible à l’emballage des produits qu’un accent particulier est mis sur l’efficacité selon les organisateurs de la manifestation, car les médicaments traditionnels mis à la disposition des populations, doivent subir au préalable un certain nombre de tests et recevoir l’aval des services compétents du ministère de la Santé.
Mais la grande attraction de cette première foire nationale des médicaments traditionnels est sans nul doute la promotrice du remède polythérapeutique alcool magique AZ, Madame Chantal CODJOGBE HOUNGUE. Cette brave femme a mis au point à partir d’extrait d’essence de nos plantes, un produit miracle pour combattre la douleur et obtenir une cicatrisation rapide des plaies incurables voire des brulures. Tout est parti d’un cas de brûlure thermique que j’ai moi même connu, confie-t-elle; j’ai tellement été financièrement dépouillée à l’hôpital que je me suis demandé après cette terrible souffrance s’il n’y a rien à faire chez nous pour prendre de pareil cas en charge à moindre coût. De là m’est venue l’idée de ce produit breveté et vendu dans les pays membres de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). Pour la promotrice de l’alcool magique AZ, l’initiative du ministère en charge de la Santé est louable. Toutefois elle vient un peu en retard car partout ailleurs, son produit est prescrit pour soigner les brulures et éviter les amputations dues à la gangrène. Son souhait est de voir la population béninoise briser la barrière de la méfiance pour enfin découvrir les merveilles du produit. Elle nourrit de grands projets notamment pour la prise en charge des maladies des personnes du troisième âge, des enfants brûlés et pense créer une ONG à cet effet. Elle affirme détenir également d’autres formules et produits de lutte contre diverses autres affections qu’elle préfère taire par prudence.
René Georges BADA (Bénin)