Le programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a ajouté 25 sites de 18 pays au Réseau mondial des réserves de biosphère, qui compte désormais 714 réserves dans 129 pays de par le monde.
Andorre, Cabo Verde, les Comores, le Luxembourg et Trinité-et-Tobago ont rejoint le Réseau cette année à la suite de la désignation de leurs premiers sites : Réserve de biosphère d’Ordino, Réserves de biosphère de Fogo et de Maio, Réserve de biosphère de Mohéli, Réserve de biosphère de Minett et Réserve de biosphère du Nord-Est de Tobago.
Nous avons besoin d’une nouvelle normalité pour la biodiversité – Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO
Quatre États membres ont demandé au CIC-MAB de retirer 11 sites du Réseau mondial de réserves de biosphère. L’Australie a demandé le retrait de cinq sites : Uluru (Ayers Rock-Mount Olga), Croajingalong, Riverland (anciennement Bookmark), Kosciuszko et la réserve de biosphère sans non (Mamungari); la Bulgarie a demandé la désinscription de quatre sites : Ali Botouch, Doupki-Djindjiritza, Mantaritza et Parangalitsa ; la République démocratique du Congo a demandé le retrait de la Réserve de biosphère de Lufira ; enfin, le Mexique a demandé la désinscription des Islas del Golfo de California.
Réconcilier l’activité humaine et la conservation
Les réserves de biosphère de l’UNESCO s’efforcent de réconcilier l’activité humaine avec la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité. Elles constituent des éléments centraux du travail de recherche et de sensibilisation de l’UNESCO visant à promouvoir des pratiques de développement durable innovantes. Il s’agit aussi de combattre la perte de la biodiversité en soutenant la compréhension, la valorisation et la sauvegarde de l’environnement de vie par les collectivités et les États membres.
De nouvelles réserves de biosphère sont désignées chaque année par l’organe directeur du programme MAB, le Conseil international de coordination, composé de 34 États membres de l’UNESCO élus par roulement. Initiative scientifique intergouvernementale créée par l’UNESCO en 1971, le programme l’Homme et la biosphère a été l’un des premiers à promouvoir l’idée de développement durable.
Sites désignés cette année :
Réserve de biosphère d’Ordino (Andorre)
Située sur l’axe central de l’est des Pyrénées, dans le nord d’Andorre, la réserve de biosphère d’Ordino couvre une superficie de 82,7 km² et présente un bel échantillon de diversité biologique.
Réserve de biosphère du Complexe W-Arly-Pendjari (WAP) (Bénin, Burkina-Faso, Niger)
Ensemble composé de trois anciennes réserves de biosphère, le site se trouve à cheval sur les frontières de régions biogéographiques emblématiques d’Afrique de l’Ouest (sahélienne, soudanaise et guinéenne), qui présentent une biodiversité variée.
Réserve de biosphère de la Basse Vallée de l’Ouémé (Bénin)
Située sur la côte atlantique sud-est du Bénin, la Basse Vallée de l’Ouémé est un point chaud naturel de la biodiversité équatoriale guinéenne à l’ouest et de la biodiversité équatoriale congolaise à l’est.
Réserves de biosphère de Fogo et de Maio (Cabo Verde)
Plus jeune île du sud de l’archipel de Cabo Verde et la seule avec un volcan actif, la réserve de biosphère de Fogo culmine à une altitude de 2 829 mètres. Celle de Maio, principalement marine abrite plusieurs espèces endémiques, notamment des tortues et des cétacés, ainsi que de nombreux poissons, oiseaux marins et reptiles marins.
Réserve de biosphère de Mohéli (Comores)
Particulièrement bien préservé, le site de Mohéli comprend une exceptionnelle biodiversité d’importance régionale et mondiale, des taux d’endémisme étant particulièrement élevés parmi les différents groupes de flore et de faune, aussi bien terrestres que marins.
Réserve de biosphère de Minett (Luxembourg)
Située dans le sud densément peuplé du Luxembourg, à la frontière avec la France, la réserve de biosphère s’étend sur la deuxième plus grande concentration d’habitants et d’emplois du pays après la capitale.
Réserve de biosphère de l’Atoll Addu (Maldives)
Addu, l’atoll le plus méridional des Maldives, se compose d’un total de 30 îles, dont 17 sont inhabitées. Il abrite l’un des écosystèmes de récifs coralliens les plus divers des Maldives
Réserve de biosphère de Fuvahmulah (Maldives)
Grande île du sud des Maldives, la réserve de biosphère englobe l’ensemble de l’écosystème de l’atoll, y compris le plus divers des écosystèmes coralliens du pays avec des habitats sains et des formations coralliennes uniques sur les plages de sable.
Réserve de biosphère du Paysage de Gishwati Mukura (Rwanda)
La réserve de biosphère du Paysage de Gishwati Mukura se trouve dans le rift albertin au Rwanda.
Les autres sites des réserves de biosphère inscrits par l’UNESCO sont les suivants :
Réserve de biosphère de la chaîne de montagnes d’Asterousia (Grèce)
Réserve de biosphère de Panna (Inde)
Réserve de biosphère de Bunaken Tangkoko Minahasa (Indonésie)
Réserve de biosphère de Karimunjawa-Jepara-Muria (Indonésie)
Réserve de biosphère de Merapi Merbabu Menoreh (Indonésie)
Réserve de biosphère d’Almaty (Kazakhstan)
Réserve de biosphère de l’Altaï occidental (Kazakhstan)
Réserve de biosphère de Toson-Khulstai (Mongolie)
Réserve de biosphère de Hadejia Nguru Bade (Nigéria)
Réserve de biosphère d’Oban (Nigéria)
Réserve de biosphère d’Okangwo (Nigéria)
Réserve de biosphère Bosques de Neblina – Selva central (Pérou)
Réserve de biosphère de l’île de Porto Santo (Portugal)
Réserve de biosphère de la forêt de Kologrivsky (Fédération de Russie)
Réserve de biosphère du Nord-Est de Tobago (Trinité-et-Tobago)
A noter enfin, que l’UNESCO a procédé à l’extension, la modification du zonage ou au changement du nom de cinq réserves de biosphère existantes : Réserve de biosphère du Dja (Cameroun); Réserve de biosphère de Falasorma-Dui Sevi (France) ; Réserve de biosphère du Mont Kenya-Lewa (Kenya) ; Réserve de biosphère des Gorges de Rivière Noire-Bel Ombre (Maurice); et la Réserve de biosphère de Vindelälven-Juhttátahkka (Suède).
SOURCE Centre d’actualités de l’ONU