« Alors que le monde est aux prises avec la pandémie et les graves conséquences qu’elle entraîne pour les plus vulnérables, nous ne devons pas perdre de vue que la pneumonie continue de faire plus de 2 000 jeunes victimes chaque jour »
A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la pneumonie, le 12 novembre, la cheffe de l’UNICEF a souligné que l’oxygène médical, associé aux antibiotiques, pourrait sauver la vie des quelque 4,2 millions d’enfants qui souffrent de pneumonies graves.
Toutefois, le coût peut être prohibitif pour les familles les plus pauvres, tout comme l’accès à des établissements de santé dotés d’un approvisionnement en oxygène fonctionnel et d’un personnel de santé formé – autant de facteurs qui sont rares dans les pays pauvres.
En outre, la pandémie a entraîné une forte augmentation de la demande, ce qui rend les pénuries encore plus importantes.
Heureusement, l’oxygène peut être produit localement, même dans les régions les plus reculées du monde, à un coût abordable. Un élément clé de l’intervention de l’UNICEF contre la Covid-19 a consisté à livrer des concentrateurs d’oxygène, des appareils qui absorbent l’air de l’environnement, éliminent l’azote et produisent une source continue d’oxygène.
À la date de mercredi, l’UNICEF avait livré 15 188 concentrateurs d’oxygène à 93 pays. « L’oxygène médical peut aider à sauver certaines de ces vies », a souligné Mme Fore.
Vers des solutions uniques
L’UNICEF rappelle toutefois la complexité de la réponse à apporter.
Certains milieux peuvent disposer de centrales à oxygène, de réseaux de distribution de bouteilles et de sources d’électricité fiables pour utiliser un concentrateur, tandis que d’autres ne le peuvent pas.
Et certaines régions sont confrontées à des restrictions d’importation pour certains produits de santé, ou à une diminution des budgets de santé et à une augmentation des prix fixés par les fournisseurs d’oxygène.
Pour y remédier, l’UNICEF travaille avec les gouvernements et ses partenaires pour trouver des solutions uniques à chaque pays, qui consistent le plus souvent en un mélange de sources d’oxygène provenant de bouteilles, de concentrateurs, d’usines et d’oxygène liquide.
La réponse de l’agence des Nations Unies a été mondiale, rapide et multiforme, puisqu’elle a fourni de l’oxygène médical à plus de 90 pays pour aider à combattre la Covid-19 et à maintenir en vie les enfants et les nouveau-nés atteints de pneumonie.
Bien qu’il puisse être difficile de fournir ce produit complexe, en particulier dans les zones rurales où l’électricité, les infrastructures et les équipements sanitaires essentiels peuvent faire défaut, l’UNICEF a constaté un changement de politique dans le monde entier.
Au cours de l’année écoulée, les gouvernements, les donateurs, les agences des Nations Unies et les partenaires ont commencé à reconnaître l’importance de ce médicament essentiel pour aider les personnes à se remettre d’une pneumonie, qu’elle soit provoquée par la Covid-19 ou non. L’UNICEF appelle tout le monde à « amplifier les efforts pour apporter la vie à ceux qui luttent pour respirer ».
SOURCE Centre d’actualités de l’ONU