L’amendement à l’article 141 du droit pénal a été approuvé par les conseils souverain. Tous les amendements proposés par le Conseil national pour la protection de l’enfance conformément à la vision de l’UNICEF de promouvoir les droits de l’enfant ont également été approuvés, a noté le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dans un communiqué de presse.
Cette décision du gouvernement soudanais survient après des années de plaidoyer par diverses parties prenantes, notamment les agences des Nations Unies et des organisations communautaires.
Le Soudan est considéré comme l’un des pays où le taux de prévalence des mutilations génitales féminines et l’excision est très élevé. Selon des enquêtes en 2014, le taux était de 86,6%. Des signes de déclin dans le groupe d’âge plus jeune de 14 à 0 ans a été noté, de 37% en 2010 à 31,5% en 2014.
« Cette pratique n’est pas seulement une violation des droits de chaque petite fille, elle est nuisible et a de graves conséquences sur la santé physique et mentale d’une fille », a déclaré Abdullah Fadil, Représentant de l’UNICEF au Soudan. « C’est pourquoi les gouvernements et les communautés doivent prendre des mesures immédiates pour mettre fin à cette pratique ».
Sensibiliser la population
Toutefois, selon l’UNICEF, l’abandon de cette pratique ne concerne pas seulement la réforme juridique, ni la criminalisation.
L’agence onusienne estime qu’il va falloir travailler très dur avec les communautés pour aider à faire respecter cette loi. L’intention n’est pas de criminaliser les parents mais de redoubler d’efforts pour sensibiliser les différents groupes, y compris les sages-femmes, les prestataires de soins de santé, les parents et les jeunes, à l’amendement et promouvoir son acceptation, a déclaré Abdullah Fadil.
L’UNICEF se dit déterminé à éliminer toutes les formes de mutilations génitales féminines et d’excision.
SOURCE Centre d’actualités de l’ONU