Zecica, l’« artiste éclectique » revient !

 

Bénin/Burkina Faso

Musique

 

Zecica, merci d’avoir accepté cet entretien ; déjà, pour nos lectrices et lecteurs, qui êtes-vous ?

Je dois à mon tour vous remercier pour l’intérêt porté à ma modeste personne et surtout pour la visibilité que vous m’offrez en parlant de moi dans votre magazine. Zecica est mon nom d’artiste ; à l’état civil, je suis Elvire Isabelle Cica Zékpa épouse Bandé.

Vous faites partie des artistes béninoises vivant à l’extérieur ; est-ce pour des raisons professionnelles ou familiales ?

Les deux. Mon époux est en effet Burkinabè et j’ai aussi enseigné l’anglais pendant longtemps dans les collèges à Ouagadougou. 

Si vous devriez résumer votre parcours artistique en peu de mots, que diriez-vous ?

Un long et riche parcours ponctué par deux albums et un vidéo single. En effet, entre 1983 et 1993, j’ai évolué successivement au sein de trois groupes mythiques béninois que sont Les Sphynx, Les Jecksfavs et Les Casseurs. Au retour de mes études en France en 1997, j’ai collaboré avec le groupe Pentium Plus aux côtés de Zeynab devenue aujourd’hui une diva !

Et c’est précisément l’année d’après que vous êtes partie vous installer à Ouagadougou…

En effet et parallèlement à l’enseignement, j’animais le maestro piano-bar en live et au karaoké. J’ai par la suite intégré l’orchestre Les Yumbas puis l’Orchestre National du Burkina Faso avec lequel l’album collectif Ensemble Bâtissons a été enregistré.

En quelle année, la choriste très sollicitée sur scène et en studio que vous êtes et lauréate 2002 du Grand Prix National de la Musique Moderne Burkinabè dans la catégorie vedette  a sorti son premier album ?

Ned nèè to, c’est-à-dire l’Homme et son prochain est sorti en 2006.

Est-ce donc l’absence de promotion digne du nom pour cet opus qui vous a éloigné de la scène musicale dès 2007 ?

Pas vraiment ; parce que loin d’être ébranlée par cette situation et toujours confiante en mon talent, je suis quand même restée présente dans la musique en tant que membre du jury et coach à l’émission Faso Académie de 2011 à 2018.

Puis le deuxième album est arrivé…

La Roue tourne, sorti en 2019.

Et cette fois aussi, la promotion a dû être mise en stand-by à cause du Covid !

Absolument, mais depuis mon dernier séjour au Bénin où des amis du showbiz m’ont proposé de l’aide pour relancer ma carrière, j’ai décidé de rependre l’aventure.

Pour vous, c’est quoi une artiste engagée ? 

À mon humble avis, c’est une personne qui s’investit pour une cause sociale, politique ou autre parce qu’elle se sent interpellée à agir ; du coup, elle met son art à profit et cela se perçoit à travers les thèmes qu’elle développe.

Dans les thématiques que vous abordez à travers vos chansons, est-ce qu’on y retrouve parfois le mal du pays ?

Bien sûr, dans mon premier album, je chante Mandingue Dugu Gnannanfin, Nostalgie de mon village en Dioula.

Quel est votre style musical ?

La World Music ! Mais comme je suis une artiste éclectique, je fais aussi la Salsa.

Êtes-vous entourée de professionnels avertis pour la gestion de votre carrière ?

Oui, j’ai depuis peu un staff composé d’un manager et d’un responsable à la communication. Cela m’assurera une présence à la fois sur scènes et dans les médias. Ma vie professionnelle a une nouvelle orientation.

Quels sont vos projets immédiats, une tournée sous-régionale ou un concert à Cotonou ?

En mai prochain, je prendrai part à la 10e édition du Benin International Dance Festival. J’envisage également enregistrer un single cette année avec une promo sous-régionale si possible et j’ai déjà pris contact avec un bon studio.

Votre mot de fin

Merci à toute l’équipe d’Afiavi Magazine. Une pensée positive pour mes fans, j’espère et promets être à la hauteur de leurs attentes. À tous les mélomanes, mes vœux les meilleurs pour 2023.

 

Propos recueillis par Georges Bada (Afiavimag)

 

 

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