Sharareh Salehi, Portrait d’une femme complète

 

Sharareh Salehi, peintre et poétesse iranienne née à Téhéran, impressionne par sa réussite dans des domaines aussi nombreux que variés. De par sa simplicité, sa cordialité et sa modestie, la jeune femme apparaît non pas comme un archétype de la réussite de la femme iranienne, mais comme une personnalité aux multiples talents, qui a su écouter, faire des choix, prendre des risques pour les faire fructifier. Intellectuelle, femme d’entreprise, artiste peintre, poétesse, elle a une vie riche et complète. Sharareh Salehi s’attache aussi à l’héritage riche,  de l’art et de la culture de l’ Iran.

 Afi : Qui êtes -vous?

Sharareh Salehi, naturellement investie dans l’art! Je suis peintre

J’ai commencé à peindre  très jeune. La peinture était ma compagne. A l’adolescence je l’ai sentie nécessaire comme pour respirer. C’est après avoir terminé mes études universitaires, que je suis devenue un peintre professionnel.

L’histoire de l’art   m’attirait depuis longtemps. J’ai fait mes études dans la filière de la recherche sur l’art et j’ai fait beaucoup de recherches sur la Miniature Persane, la peinture Qajar ainsi que l’art et l’architecture Islamiques.

Quant à mes peintures, je dois dire que je peins avec mon âme. Je ressens des grandes choses quand je réalise un tableau. Les sentiments qui me font danser avec les couleurs!

 AFI : Pouvez-vous  nous résumer brièvement votre parcours artistique?

  1. S : J’ai été un peintre figuratif pendant des années. Mais chaque deux ou trois ans, je changeais ma technique. J’ai expérimenté les différents espaces visuels. Je n’aime jamais me répéter. Je cherche encore de nouveaux horizons, mais j’ai trouvé mon style personnel maintenant. Au début de l’année 2000, j’avais réalisé des tableaux tout a fait différents. En fait, je fais tout mon possible pour créer une langue contemporaine mondiale, mais inspirée de la culture persane. Je cherche mes racines. Les anciens Persans qui avaient toujours un rôle décoratif dans la Miniature Persane se reconnaissent maintenant dans ma peinture. Ils sont devenus les symboles de la résistance culturelle.

La culture persane a toléré  plusieurs attaques pendant notre longue histoire…. Les Turcs, les Arabes, les Mongoles, etc.. Mais, heureusement, notre culture reste toujours persane. J’adore cette résistance.

AFI : Toutes ses expositions que vous réalisées à travers le monde, n’est-ce pas le rêve de tout artiste peintre ?

  1. S : C’est le rêve de tout le monde, pas juste les artistes! Mais, vraiment, ces voyages artistiques sont des expériences uniques et inoubliables. Je dois avouer quand même que j’ai beaucoup souffert pour arriver à cette position.

AFI : Vous n’êtes pas seulement peintre, mais également poète, pourriez-vous nous en dire plus ?

SH.S : Ce sont les différentes formes artistiques. Je m’exprime soit par la poésie, soit par la peinture.

AFI :  Un dernier mot pour les lecteurs du Magazine AFIAVI ?

SH.S : Je voudrais vous remercier de tout coeur pour votre enthousiasme sur mon travail et je vous souhaite une belle réussite pour présenter l’art comme une langue mitoyenne.

 

 

Propos recueillis par NAJAH Farid

 

 

Poème

Je regarde
derrière les fenêtres
à une ville vide
dans un matin d’hiver
une branche sèche tremble avec le vent

J’ai sommeil
débris du temps est tombé sur mes épaules
je suis pétrifiée
comme statue d’une déesse mythique
qui est en pierre
et sous la pluie et le vent et le soleil
n’attend personne….
Mais elle a un parfum
en sa soupir
et une tristesse
dans son regard
Une pensée frappe a ma tempe
le vent empresse
passe devant mes yeux
peut-être un de ses zéphyrs
caresse un visage
dans un moment
Il n’y a aucun sourire en moi
pleine de regrets
avec mes lèvres rouges
je suis pleine du silence
et j’égratigne
la basque de la mémoire
pour dire un mot….

Sharareh Salehi

 

 

 

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